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LE RHODES MK8 : QUAND LE SON DU PIANO ÉLECTRIQUE PREND DE LA HAUTEUR - DAN GOLDMAN
Le son du piano électrique Rhodes possède une signature à part, immédiatement reconnaissable. Mais avec l'arrivée du modèle MK8, le timbre à la fois chaleureux, organique et légèrement nostalgique s'éclipse sous les doigts du pianiste Dan Goldman pour laisser naître des couleurs insoupçonnés.
LE RHODES MK8 : CHALEUR; EXPRESSIVITÉ ET POLYVALENCE
Les claviéristes qui un jour ont posé les doigts sur un Rhodes s'en souviennent. Le son si particulier de ce piano électrique apparu dans les années 60 s'est répandu dans le jazz, mais aussi dans la chanson.
À l'origine, le Rhodes produit un son doux, presque velouté, grâce à ses marteaux qui frappent des tiges métalliques (et non des cordes, comme un piano acoustique). Cette mécanique lui donne une résonance riche en harmoniques moyennes, évoquant une forme de douceur "électrifiée". Contrairement à certains claviers électroniques, le Rhodes réagit avec une grande sensibilité à la vélocité. Son timbre légèrement "saturé" et ses imperfections (bruits de mécanique, résonances parasites) lui confèrent un caractère vivant, presque humain.
Progrès technologique aidant, l'instrument a évolué pour aboutir au modèle MK8 qui nous est présenté à travers cette vidéo et avec laquelle nous embarquons pour un voyage musical jazz funk. Accompagné du bassiste Alex Miller et du batteur Errol Rollins, le pianiste Dan Goldman dévoile une grande partie du potentiel sonore du MK8, apportant la preuve que sa sonorité courue est dépassée, et ce, sans avoir recours à des effets externes, mais intégrés et de bonne facture. Le son à la fois rétro et intemporel du Rhodes devient étrange, voire méconnaissable, pour ensuite retrouver toute l'expression du son "classique" qui le personnalise.
Rhodes Sessions (2025)
Crédits :
Filmé par Sodium Films
Produit par Christian Dumouchel et Ronan Peaker
Musiciens : Dan Goldman (Rhodes MK8), Alex Miller (basse) et Errol Rollins (batterie)
Élian Jougla (10/2025)